Repérer une croyance limitante : une clé pour se libérer et évoluer

Une croyance limitante est une pensée profondément ancrée, souvent inconsciente, qui agit comme une vérité intérieure mais qui freine notre développement personnel. Elle colore notre perception de nous-mêmes, des autres et du monde, influençant nos émotions, nos comportements et nos décisions.

Ces croyances se construisent dès l'enfance, à partir de nos expériences de vie, de notre éducation, de notre environnement social et culturel. Elles naissent parfois d'événements marquants, de blessures affectives, ou de messages répétés : Tu dois toujours être fort(e), Tu dois mériter l'amour, L'erreur est inadmissible.

Exemples courants de croyances limitantes : Je ne suis pas à la hauteur; Si je montre mes émotions, je serai rejeté(e); Je ne mérite pas d'être heureux(se); Les autres sont toujours meilleurs que moi; etc.

Les conséquences invisibles de ces croyances

Bien qu'elles agissent en arrière-plan, les croyances limitantes ont un impact très concret sur notre vie quotidienne. Elles peuvent entraîner :

• une anxiété chronique, liée à un besoin de tout contrôler ;

• un perfectionnisme paralysant, par peur de l'échec ou du jugement ;

• un manque d'estime de soi, basé sur une image intérieure dévalorisante ;

• des difficultés relationnelles (peur de décevoir, besoin excessif d'approbation, isolement) ;

• une procrastination, par crainte de ne pas réussir.

Et souvent, plus on lutte contre ces blocages, plus ils s'imposent.

Repérer une croyance limitante : une opportunité, pas une faiblesse

Identifier une croyance limitante est un tournant. Ce n'est pas un constat d'échec, mais une prise de conscience salutaire.

C'est le moment de commencer à voir que ce que l'on prenait pour une réalité est en fait une construction intérieure : toute construction peut être lâchée et remplacée. À partir de là, un espace s'ouvre : celui du choix, du réajustement, de la libération.

Exemple vécu en thérapie : Une cliente perfectionniste découvre que son besoin de tout contrôler est nourri par la croyance inconsciente « Si je ne suis pas irréprochable, je serai rejetée ». En prenant conscience de cette croyance, elle peut entamer un travail pour se donner le droit à l'imperfection, à l'écoute de ses besoins réels. 

Comment reconnaître ses propres croyances limitantes ?

Je vous propose 3 pistes concrètes que j'utilise souvent en accompagnement thérapeutique :

1. Écouter les pensées automatiques

Ce sont ces petites phrases intérieures qui surgissent dans des moments de doute ou de stress : Je vais échouer, Je suis nul(le), Je n'ai pas le droit de dire non.

Ces pensées traduisent souvent des croyances plus profondes sur soi, comme - Je dois toujours prouver ma valeur .

2. Observer les schémas répétitifs

Quand une situation se répète encore et encore (relations toxiques, épuisement au travail, sentiment d'injustice…), cela peut indiquer une croyance active qui conditionne nos choix, même inconsciemment.

3. Repérer les "je dois", "il faut", "je ne peux pas"

Ces injonctions rigides sont souvent le reflet d'une construction mentale ancienne. Exemple : Je ne peux pas décevoir les autres -  peut cacher la croyance - Mon existence dépend de l'approbation extérieure.

Le rôle de la thérapie dans la transformation de ces croyances

En TCC :

La thérapie cognitive et comportementale propose des outils concrets pour identifier, questionner et remplacer les croyances limitantes. On y travaille notamment par :

• l'analyse des pensées automatiques ;

• la mise en évidence des distorsions cognitives (généralisation, pensée dichotomique, etc.) ;

• des exercices pratiques de restructuration cognitive ;

• des expérimentations comportementales pour faire de nouvelles expériences émotionnelles.

En psychothérapie :

Le travail s'effectue dans une profondeur relationnelle et émotionnelle. Il permet d'explorer les racines de la croyance dans l'histoire personnelle, d'en revisiter les origines, et de réactualiser une image de soi plus nuancée, plus aimante.

En art-thérapie :

L'approche est non verbale, intuitive, symbolique. L'expression créative permet d'exprimer ce qui ne peut pas (encore) être dit. Un collage, un dessin, un mouvement corporel peuvent révéler une croyance enfouie, ou symboliser un changement intérieur en cours. Cela permet de dépasser les résistances et d'imaginer d'autres possibles.

Transformer une croyance limitante : un processus évolutif

Changer une croyance ne se fait pas en un jour. C'est un chemin de transformation, à son rythme, dans un cadre sécurisant.

Voici quelques étapes du processus :

1. Identifier la croyance en jeu.

2. Comprendre son origine et son rôle (souvent protecteur).

3. Questionner sa validité : Est-elle vraiment universelle ? Toujours vraie ? Utile ?

4. Remplacer progressivement cette croyance par une alternative plus réaliste et soutenante.

5. Renforcer cette nouvelle croyance par l'expérience et l'action.

Exemple : Passer de Je ne suis pas légitime à J'ai le droit d'apprendre, de progresser, et d'occuper ma place. Puis l'incarner dans ses choix quotidiens.

une croyance n'est pas une vérité, mais une construction intérieure

Chaque blocage émotionnel peut devenir une porte d'entrée vers plus de liberté, de conscience, de solidité intérieure.

Le but de la thérapie n'est pas d'effacer qui vous êtes, mais de vous reconnecter à votre essence, au-delà des conditionnements.

La libération des croyances limitantes permet de mieux s'ancrer dans le présent, de faire des choix en conscience, et de vivre une vie plus alignée avec vos valeurs profondes.

Betty, votre thérapeute

Qui suis-je ?, Comment puis-je vous aider ?, Accepter ce qui ne peut être changé : un chemin vers l’apaisement, L'accompagnement thérapeutique en ligne : Comment bien choisir sa/son thérapeute ?

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